Sébastien Loeb dresse le bilan de la saison 2014 !
Sébastien Loeb dresse le bilan de la saison 2014 !
La saison 2014 du Sébastien Loeb Racing a été bien remplie avec un triple programme – Porsche Carrera Cup, GT, Protos – qui s’est achevé par plusieurs victoires et de nombreux podiums. Vice-Champion de France FFSA GT, vice-champion dans les quatre classements de la Porsche Carrera Cup France, le team a aussi fait ses débuts aux 24 Heures du Mans. Sébastien Loeb, co-fondateur avec Dominique Heintz, dresse le bilan.
Sébastien, le team a gagné au moins une course dans chacun de ses programmes sportifs : Porsche Cup, GT et Protos. Une satisfaction ?« Oui, c’est une satisfaction parce que cela montre que le team et les pilotes ont été compétitifs dans toutes les disciplines dans lesquelles nous étions engagés. Nous avions un gros programme, assez diversifié, et nous avons gagné dans chacun d’entre eux : c’est important sportivement, mais aussi pour les partenaires qui croient en nous.« En LM P2, ça n’a pas forcément été facile, mais nous y sommes parvenus à Estoril, après une bonne première participation aux 24 Heures du Mans, et clairement cela montre que le travail de l’équipe n’est pas à remettre en question. C’est toujours positif d’être compétitif dans tous les types de disciplines. Malheureusement, nous n’avons pas été en mesure de remporter un championnat et c’est dommage. Il nous manque un titre pour récompenser toutes les performances réalisées. »
Du côté de la Porsche Carrera Cup, l’objectif était le titre dans toutes les catégories. Quel est ton regard après ces places de vice-champion à tous les niveaux ?« Je pense qu’il nous a manqué un peu de performance lors des qualifications et plus de régularité. Nos pilotes ne sont pas toujours parvenus à enchaîner. On s’est posé beaucoup de questions et tout le monde a travaillé dur pour régler cela. Au niveau de la vitesse, elle était là. Il a manqué quelques petits détails, mais c’est justement sur ces détails que la Porsche Carrera Cup se gagne. »
La dualité « jeunes pilotes / gentlemen drivers » a-t-elle répondu aux attentes ?« Du côté des jeunes, les prestations sont intéressantes. On a beaucoup parlé de Maxime Jousse, qui a répondu présent et qui s’est battu jusqu’au bout. Sa pointe de vitesse, on la connaît et il l’a à nouveau. Mais il y a aussi des jeunes comme Nicolas Marroc, Sacha Bottemanne ou encore Joffrey de Narda, qui ont montré de belles choses. Joffrey par exemple a eu des hauts et des bas, mais à son âge et pour sa première saison en berline, c’est complètement logique. Il a un potentiel intéressant.« Chez les Gentlemen, Christophe Lapierre a décroché de supers résultats. Il a simplement connu un peu de malchance et il y a parfois des saisons comme cela. Quant à Roar Lindland, il découvrait la majorité des circuits français, il découvrait le team… et au final il fait une grosse saison avec une progression constante. C’est l’une des grandes satisfactions de l’année. »
Que penses-tu des débuts du team en Porsche Supercup ?« C’est un beau championnat, très relevé, et nous savions que faire quelques piges ne serait pas facile pour affronter des habitués. L’équipe a gagné en expérience, tout comme les pilotes. Max a signé des performances intéressantes, mais il a manqué de réussite. Il a eu des qualifs difficiles à Monaco et on sait que ça conditionne le reste. J’ai connu ça aussi. C’est dommage car il pouvait faire un truc. Il faut prendre le positif de tout cela car cette discipline est vraiment difficile. Est-ce qu’on y reviendra ? Pourquoi pas. Pour être dans le bon rythme, c’est en tout cas plus simple avec une présence à l’année. »
En GT Tour, le team était en position d’être champion dans les deux classements avant la finale. La déception est au rendez-vous ?« L’équipe et les pilotes ont fait tout ce qu’ils pouvaient, mais oui il y a une déception. Nous avons connu un problème lors des qualifs et la n°51 doit partir en fond de grille pour la dernière course. Forcément, ça complique les choses. Mike Parisy et Henry Hassid ont fait une belle saison, un dernier week-end où ils ont tout tenté et finalement on passe tout près de ces titres. Je crois que cela fait partie de la course en général. Il faut l’accepter.En performance pure, nos voitures ont quasiment toujours été les plus rapides des Audi, que ce soit avec le tandem Henry Hassid/Mike Parisy ou le duo Roland Bervillé/Anthony Beltoise. C’est aussi une satisfaction parce que le team effectuait sa première saison avec la R8 LMS ultra. Après la McLaren, où nous avions aussi fait face à d’autres concurrents, cela confirme nos qualités en termes d’exploitation. Tout en sachant que nous nous étions donné les moyens de bien faire, et cela grâce au soutien de nos partenaires. On manque de réussite sur la fin. Il faut en tirer les enseignements. »
En Protos, Sébastien Loeb Racing a participé pour la première fois aux 24 Heures du Mans. Il s’agissait de l’objectif fixé dès la création du team. Mission accomplie ?« Mission accomplie au niveau de l’exploitation technique en effet. Pour une première participation, nous n’avons pas à rougir : 4e en LM P2, Top 10 au général, pas de faute, une voiture fiable… Il y a de nombreux points positifs. En ELMS, c’était un peu différent avec des changements d’équipages qui ne nous ont pas facilité la tâche, tout comme l’absence au Red Bull Ring. C’était loin d’être notre souhait. Malgré cela, les gars ont bien bossé et ont su saisir la moindre opportunité comme à Imola avec un podium et à Estoril avec la victoire. Nous avons gagné une course avec les pneus Michelin, je ne suis pas certain que nous étions parmi les favoris avant cette finale au Portugal. Ça prouve que le team est déterminé et toujours ambitieux. »
A l’image de la Porsche Carrera Cup, le programme Protos a aussi été l’occasion de donner une chance à des jeunes tels qu’Arthur Pic ou Jimmy Eriksson…« C’était l’idée de départ du team, à savoir permettre à certains jeunes de se faire remarquer. C’est notre vision de l’équipe. Nous l’avions déjà fait avec Jean-Karl Vernay en 2012, lorsque son titre lui avait permis d’accéder à la Supercup, ou ensuite avec Max Jousse qui a participé au Porsche Scholarship. C’est l’un des côtés que l’on apprécie et on veut tenter de continuer dans cette voie. Voir des jeunes passer de la monoplace à l’endurance, c’est bien. Et encore plus quand ça se traduit par des bons résultats. »
C’est quoi la suite ?« Nous allons continuer la Porsche Carrera Cup. Dominique a toujours dit que c’était le socle du team et je le confirme. C’est une discipline qui permet aux jeunes de se révéler et c’est un beau tremplin avec Porsche qui est toujours attentif. Pour le reste, il y a différentes solutions. La question du GT se pose sans que la porte ne soit fermée : aujourd’hui, on apprécie cette discipline mais il faut trouver le bon compromis entre les objectifs sportifs et la cohérence budgétaire. Après, on explore de nouveaux horizons et je pense que 2015 sera une saison intéressante. »
Après un programme 2013 passé avec le team, tu as retrouvé Citroën Racing cette saison. Te verra-t-on à nouveau avec l’équipe à quelques reprises ?« Ce n’est pas impossible, comme cela avait été le cas en 2011 et 2012 à quelques occasions. Le WTCC est ma priorité et 2015 sera une échéance très importante pour moi après une année de découverte. Mais je suis toujours prêt à prendre le volant si l’opportunité se présente ! »
http://www.sebastienloebracing.com/sebastien-loeb-dresse-le-bilan-de-la-saison-2014/